Vous êtes en couple depuis quelque temps et vous avez envie de vous ouvrir à d’autres pratiques sexuelles ? La sodomie vous fait de l’œil ?

Sachez que cette pratique n’est pas du tout marginale, puisque selon un sondage paru en 2014, 51 % des Français ont déjà pratiqué le sexe anal. Des statistiques de l’IFOP de 2019 attestent même que plus de 25 % des femmes de 30 à 59 ans la pratiquent régulièrement pour leur propre plaisir anal ou pour celui de leur partenaire.

Si cette pratique est secrètement répandue, elle fait néanmoins l’objet de nombreux tabous.

Discuter de la sodomie avec son partenaire est essentiel. Mais le dialogue est loin d’être évident tant les références que nous avons du rapport anal sont stéréotypées.

Alors, comment faire comprendre à votre partenaire que vous voulez assouvir votre fantasme et tenter l’expérience de la sodomie ?

Les idées reçues sur la sodomie

Malgré l’évolution de la société, les tabous sur le sexe anal persistent. Découvrons ensemble les idées reçues sur cette pratique sexuelle pourtant répandue.

La sodomie fait mal : voilà une première idée fortement ancrée dans l’esprit de ceux qui n’ont jamais eu de rapport anal. Pourquoi ceux qui pratiquent la sodomie la plébiscitent si c’est douloureux ? Le sexe anal permet bien sûr d’atteindre un plaisir intense. Certains indiquent même que les orgasmes ressentis sont bien plus puissants que lors de pratiques sexuelles plus classiques. Comme dans tout rapport sexuel consenti, le seul objectif est le plaisir. Et pour éviter la douleur, pensez à l’indispensable lubrifiant.

La sodomie, c’est sale : si l’on s’en tient effectivement à la première image qui nous passe par la tête lorsque l’on évoque l’acte sodomite, ce n’est pas très glamour. Mais si l’on réfléchit de la même manière, pratiquer la fellation ou le cunnilingus n’est pas plus séduisant. L’anus tout comme le pénis sert à éliminer les déchets du corps, et alors ? Ce sont des zones érogènes, et si l’on a envie de les explorer, pourquoi se priver ?

La sodomie est une pratique de la communauté gay : détrompez-vous ! Le rapport anal n’est pas réservé aux gays. Ces derniers ne pratiquent d’ailleurs pas tous la pénétration anale. Il faut prendre conscience que l’homme n’est pas le seul à pouvoir pénétrer son partenaire. Dans le domaine de la sodomie, hommes et femmes sont égaux puisque tous deux possèdent un anus. Les femmes peuvent pénétrer leur partenaire au moyen de leur doigt ou d’un sextoy. Plaisir oral, vaginal, anal… Toutes les pratiques sont possibles, quelle que soit son orientation sexuelle.

7 astuces pour parler du fantasme de la sodomie à son partenaire

Comment parler à son partenaire de son fantasme de sodomie ? Voici quelques conseils pour vous aider à aborder le sujet :

1 | Parlez sans tabou de tous vos fantasmes

La première chose à faire est de discuter. Vous évaluez ainsi mieux la perception que votre partenaire a de la sodomie. L’idée est d’ouvrir un dialogue large sur tous vos fantasmes et délires sexuels, mais de ne pas en faire trop sur le rapport anal en particulier. Faites-lui passer le message et voyez sa réaction. En fonction de cela, vous pourrez revenir sur le sujet plus tard de manière un peu plus insistante.

2 | Suggérez subtilement l’idée au cours d’un câlin

Faire l’amour est propice à la désinhibition, alors pourquoi ne pas susurrer doucement l’idée à l’oreille de votre partenaire au cours d’un câlin endiablé ? Il n’est bien sûr pas question de passer à l’acte sur le moment sans son consentement. Mais cela pourrait ouvrir la discussion sur l’oreiller, une fois vos ébats terminés.

3 | Laissez-lui du temps

L’inconnu fait peur. Une fois le sujet abordé, laissez-lui le temps d’y réfléchir et de revenir vers vous. Certaines personnes ont besoin de plus de temps, alors ne vous montrez pas insistant et soyez patient.

4 | Expliquez ce qui vous attire dans la sodomie

Dans l’esprit de certain, le rapport anal est un acte de domination qui peut être mal perçu. Soyez clair sur ce qui vous intéresse dans la pratique de la sodomie pour que votre partenaire ne se fasse pas de mauvaises idées. Souhaitez-vous pénétrer votre partenaire par l’anus ou, au contraire, voulez-vous qu’il vous pénètre ? Homme ou femme, les deux sont possibles et votre envie doit être clairement exprimée.

5 | Invitez votre partenaire à découvrir ce plaisir seul

Pour rassurer votre partenaire sur cette expérience, il peut être intéressant qu’il pratique seul le plaisir anal dans un premier temps. C’est un très bon moyen de se désinhiber et de mettre de côté ses préjugés.

6 | Procédez par étapes

Pour qu’un rapport sexuel se passe bien, les préliminaires sont indispensables. L’anus étant un orifice plus étroit que le vagin, une préparation à la pénétration est d’autant plus nécessaire. Proposez à votre partenaire d’y aller en douceur en procédant par étapes. Caresses, anulingus, pénétration avec un doigt lubrifié, utilisation de sextoy… La pénétration avec le pénis n’est pas obligatoire, et ce cheminement permet à chacun d’apprivoiser ses sensations.

7 | Montrez-vous honnête sur votre expérience

Si vous n’avez jamais fait l’expérience de la sodomie, dites-le à votre partenaire. La perspective d’une première fois ensemble peut être très excitante, même si on sait tous que les premières fois ne sont jamais les meilleures. Partager une découverte devrait avoir un côté rassurant pour tous les deux.

Et vous ? Avez-vous déjà pratiqué la sodomie ? Comment avez-vous suggéré l’idée à votre partenaire ou comment vous a-t-il fait part de son fantasme ?