Que vous soyez en couple ou pas, vous aimez les plaisirs charnels. Vous avez peut-être découvert, au cours de vos ébats, qu’une fessée ou qu’un pincement de tétons vous avait procuré des sensations qui n’étaient pas pour vous déplaire. Votre souhait est d’explorer des plaisirs un peu plus hard ?

Vous souhaitez repousser vos limites en matière de sexe, avec ou sans accessoires, de jeux de domination soumission ou de pratiques d’entrave comme le bondage ? Cravache & Chocolat vous explique comment vous initier au BDSM en toute sécurité.

Qu’est-ce que le BDSM ?

Le BDSM revêt de nombreuses pratiques, en témoigne l’acronyme lui-même qui est la contraction de :

  • BD : Bondage & Discipline
  • DS : Domination/Soumission
  • SM : SadoMasochisme 

Le bondage consiste à être attaché et, de fait, être entravé dans ses mouvements. Cela peut se faire à l’aide de menottes, de foulards, de chaînes, de cordes, etc. Concernant les cordes, cela s’appelle le shibari, du nom de cet art japonais. Vous trouverez d’autres amateurs de BDSM sur ce site de rencontres.

La domination soumission s’exerce souvent sous forme de jeu de rôle. Il peut être permanent, au sein d’un couple comme dans le livre Histoire d’O de Pauline Réage (Dominique Laury), ou se dérouler épisodiquement à l’occasion d’une soirée où dominants et dominés se retrouvent. D’ailleurs, vous sentez-vous plutôt l’âme d’un Maître ou d’une Maîtresse, ou au contraire esclave ou soumise ? En fait, qu’importe, les rôles peuvent parfois s’inverser, ou switcher. Ainsi, votre servante est soumise à son mari, et une véritable Domina envers les femmes et les hommes soumis en soirées libertines BDSM.

Le sadisme en BDSM est une pratique qui permet d’éprouver du plaisir à faire mal à son ou sa partenaire, dans un cadre consentant, cela va sans dire. Son pendant, le masochisme, définit le fait de prendre un plaisir intense, jusqu’à l’orgasme, sous l’effet de la douleur, mêlée ou non au sexe.

Quelles sont les différentes pratiques du BDSM ?

Considérez que les différentes pratiques du BDSM sont quasiment infinies. Certains films pourraient laisser croire que le BDSM obéit à des codes très stricts.

Dans la réalité, il n’en est rien. J’aime beaucoup cette comparaison avec le vélo faite dans cet excellent et très long article consacré au sujet : le BDSM n’est pas réservé à une élite. Chacun peut pratiquer à son rythme : un petit peu tous les jours, plus ou moins intensément ; tous les week-ends, car c’est un véritable hobby ; à l’occasion de vacances, pour changer de l’ordinaire ; ou y consacrer sa vie, à la manière d’un pro dont le but ultime serait le Tour de France. Ainsi, votre pratique du BDSM sera celle que vous choisissez, et jamais celle qu’on pourrait vous imposer.

Cela étant dit, si vous vous intéressez au BDSM, c’est que certaines pratiques vous attirent ou vous font fantasmer. D’ailleurs, vous êtes loin d’être seul dans ce cas. En effet, une étude belge de 2017 (réalisée au moment du succès des films de la trilogie 50 Nuances de Grey) montre que près de 69 % de la population s’intéressent au BDSM. Ainsi, 47 % avaient déjà eu une expérience BDSM et 22 % en rêvaient secrètement.

Voici une liste non exhaustive de quelques pratiques, dont certaines vous paraîtront tellement anodines que vous n’auriez même pas imaginé qu’elles puissent entrer dans ce cadre :

Pratiques BDSM physiques :

  • la fellation
  • la fessée, à main nue ou avec des objets
  • l’étranglement
  • les glaçons
  • la cire de bougie
  • l’entrave, avec menottes ou liens en tout genre
  • le fouet, le martinet, la canne
  • le pincement de tétons
  • le bâillon 
  • les vêtements, en cuir, en latex, la lingerie… 
  • etc.

Pratiques psychologiques :

  • l’humiliation
  • l’obéissance
  • la punition
  • la frustration
  • le déguisement, en soubrette, en infirmière, institutrice, en écolière, en animal (chien, chat…), etc.
  • le port d’un collier et d’une laisse
  • le bandage des yeux
  • etc.

Comme votre imagination, le BDSM est sans limite, tant qu’il est effectué dans le respect de chacun. 

Notre guide pour faire une séance de BDSM en tout sécurité

Les présentations des jeux érotiques de soumission domination et pratiques sexuelles extrêmes étant faites, voici nos 5 astuces pour débuter dans le BDSM en toute sécurité.

1 | Assurez-vous du consentement des participants

Que ce soit au sein de votre couple ou au cours d’une soirée libertine, demandez toujours l’accord de votre partenaire avant toute tentative d’une pratique BDSM. Personne n’a envie de recevoir une fessée, de se faire sodomiser ou attacher par surprise, sans consentement préalable.

En vous autorisant de tels gestes, vous pourriez être blacklisté du milieu BDSM à la première tentative. Ce serait dommage. Donc la première chose à faire est de communiquer et d’accepter si on vous dit non.

2 | Définissez vos limites

Vous aimez l’idée d’être dominé·e et êtes prêt·e à tenter de nouvelles expériences ? Toutefois, indiquez clairement à vos compagnons de jeu quelles sont vos limites. Par exemple, vous appréciez de faire une fellation à votre Maître, mais vous refusez, pour l’instant, qu’il jouisse dans votre bouche.

Vous voulez être attaché·e, mais exclusivement en présence d’une personne que vous connaissez bien et en qui vous avez une confiance absolue. C’est pourquoi, certains adeptes du BDSM définissent un safeword, c’est-à-dire un mot différent de « non » ou « stop » qui, lorsqu’il est prononcé, indique que le jeu doit cesser immédiatement.

3 | Dénichez les bons accessoires

Dans les livres ou les films porno BDSM, il est souvent question de donjon, de cage, de croix, de table de gynécologie et d’accessoires en tout genre. Quand on débute, il n’est pas nécessaire d’investir dans du matériel spécialisé, souvent hors de prix. Vous pouvez vous rendre dans un sexshop ou sur des sites dédiés pour acheter un fouet, des menottes ou un collier de soumis·e.

Cependant, il est tout à fait possible d’aller dans votre magasin de bricolage préféré ou tout simplement au supermarché du coin pour trouver des chaînes, des anneaux et des mousquetons, des spatules plates de cuisine ou un collier de chien et une laisse.

4 | Trouvez le lieu idéal pour réaliser vos fantasmes BDSM

Beaucoup de pratiques BDSM peuvent être réalisées à la maison, éventuellement avec l’aide d’un jeu de société sexy. Cependant, pour des expériences plus extrêmes, il faudra vous rendre dans des lieux particuliers. Par exemple, pour une séance de shibari, vous devez absolument vous rapprocher d’un expert, cette technique pouvant être très dangereuse si elle n’est pas exécutée dans les règles de l’art.

Quelques sites internet spécialisés dans le BDSM vous permettent de vous renseigner sur les lieux de rencontre, en club ou en soirées privées. Vous pouvez également vous inscrire sur des sites de rencontres échangistes. Nombre de leurs membres pratiquent le sexe hard, et vous pourrez discuter avec eux avant d’organiser un après-midi ou une soirée de jeux de rôle BDSM.

5 | Méfiez-vous des substances diverses et variées

En pratiquant le BDSM, vous vous mettez un peu en danger, physique et psychologique, en vous abandonnant corps et âme à votre partenaire. Pour que cela ne soit qu’une partie de plaisir et reste un jeu, vous devez absolument être en possession totale de vos moyens, que vous soyez dominant ou dominé.

Refusez donc toute consommation de stupéfiants ou d’alcool afin de pouvoir contrôler vos limites et interrompre le jeu si besoin. Il en va de votre sécurité.

 Et vous, avez-vous déjà essayé de faire une séance de BDSM ? Quels sont vos ressentis ?